Le premier exemplaire est sorti à Lyon vers 1979. La D3 sera produite en série à Fresse-sur-Moselle à partir de 1981, cet instrument s'avère aussi simple qu'innovant.

La forme du corps est entièrement mathématique, basée sur trois hyperboles tangentes dont une est doublement déformée pour générer la forme extérieure des cornes. La structure de cet instrument annonce déjà la ligne directrice de la marque, le manche conducteur en une seule pièce est coupé sur dosse. Il est recouvert d'une touche de 22 cases en ébène, les frettes sont les "6190" de Dunlop.
Le corps en Aulne procure la profondeur de la sonorité ainsi qu'un poids total très réduit. Un vernis nitro-cellulosique recouvre l'ensemble, les couleurs proposées pour la D3 étaient les suivantes : "Grise" (Gris dégradé noir), "Charleston" (Rouge sombre dégradé noir), "Outremer" (Bleu marine dégradé noir) et "Emeraude" (Vert sombre dégradé noir). Vers 1983, quelques modèles plus luxueux, nommés D3-S sortiront en finition "Cherry Sunburst" : Jaune transparent dégradé rouge.

L'électronique de la D3

Les deux micros Seymour Duncan SH7 (Seymourizer II) sont relayés par une électronique passive qui comporte une sélecteur et deux volumes avec push-pull pour passer de double à simple bobinage. Deux tonalités bien étudiées complètent le circuit. La sortie jack se trouve sur le coté, fixé au moyen d'une plaque métallique rectangulaire. A l'origine, les entourages des micros étaient réalisés sur place en altuglass poli. Ils ont été remplacé ensuite par des cadres Schaller, moins esthétiques mais plus résistants. L'accès aux potentiomètres se fait par l'arrière, une plaque en altuglass noir en forme de goutte, ferme la cavité. Les potentiomètres sont montés sur une console métallique, réalisée en laiton au début, elle sera vite remplacée par de l'inox découpé au laser.

Les mécaniques SG30 de la D3 défient le temps !

Après de nombreux tests, le choix des mécaniques s'est porté sur la marque Gotoh presque inconnue à cette époque, ce choix s'est avéré excellent car presque toutes ces mécaniques fonctionnent encore parfaitement trente ans plus tard et reste d'une précision rarement égalée.

Le chevalet original Leduc est en bronze massif, fixé sur trois point pour une stabilité optimale. Il sera remplacé vers 1987 par un cordier Schaller.

Il est important de relever que Leduc est la première marque au monde à utiliser en série les micros Seymour Duncan, durant tout le début des années 80', Leduc est de loin le premier client de Seymour en Europe !
En 81 et 82, la D3 était vendue 3950 Francs au détail. (Pas assez cher, mon fils !)
Quelques avis ici sur Audio Fanzine.

Les variantes

Une variante est à noter: la "L-3" qui comportait des micros Bill Lawrence "Black Label".
Créée pour le rock, la D3 a toujours côtoyé sa soeur plus sage, la "Clean". La première version était très proche de la D3, avec un corps était en érable et un vernis transparent coloré: rouge, miel, cherry sunburst ou autres teintes. Les micros étaient des Duncan Jazz Model en en finition crème.
La "DX" était la version luxueuse de la D3, corps en noyer, manche généralement ondé ou moucheté, touche incrustées de flammes en nacre et filets de bords de touche. A noter que le Franck Cheval est venu donner un coup de main à la fabrication des DX en 1982 ! Le micro manche de la DX était un Jazz Model, le micro chevalet un Jeff Beck.
En 1983 et 84 sortiront quelques "DXS" une version modifiée de la DX avec table en érable ondé...

Guitares et basse Leduc, 12 rue du Pont F-57655 Boulange | tél: +33 6 5151 8058 | guitare@leduc.fr
www.leduc.fr | les sites web de 2010, de 2006 et de 2002 | facebook | questions fréquentes (FAQ)